Un
peu matinal, le départ, pour qui n'y était pas habitué...mais nous étions à
pied d'oeuvre au démarrage du sentier qui grimpe vers le pic d'Eyne, devant la
maison du parc, à 9h. Ciel étrange, chargé de gros nuages frais, petit vent qui
s'enflera sur le coup de midi : pulls, écharpes et anoraks, malgré les
chapeaux estivaux, sont bienvenus.
J'ai le plaisir de faire connaissance avec
les participants, d'y accueillir Luisa Piovano, notre professeure, et de saluer
enfin Jean-Yves Redon, l'organisateur des passeggiate de la Dante, dont j'ai
pris provisoirement le relais !
Cécile et Jean-Yves |
Ce
sentier de la vallée d'Eyne est un enchantement. D'évocation d'abord : se
dire que depuis plusieurs siècles, et
depuis toute l'Europe, amateurs et botanistes viennent en contempler la flore.
Que même un roi de France a emprunté ce même chemin que nous foulons. Ensuite,
l'explosion de couleurs, et la diversité de cette flore nous font une sorte de
cadeau dont pendant plusieurs heures nous déferons les lacs. C'est d'abord un
festival mauve de géraniums des prés, ponctué du rose des pigamons à feuilles
d'ancolie, vite rehaussé par l'éclat jaune soleil des trolles d'Europe, qui
s'égarent près de l'eau.
Le beau lys
martagon penche ses boutons au-dessus du sentier.
Le cours d'eau bondit et rugit doucement, à notre gauche tout le long. La grande gentiane jaune,
l'ancolie, le séneçon, la saxifrage aquatique, les lychnis, les berces des Pyrénées, l'aconit, l'orchis, l'orpin, le lamier, la pédiculaire feuillue, l'éclat candide des ibéris, la curieuse grassette carnivore, le trèfle des Alpes – réglisse-, l'adonis, la joubarbe grignotant le rocher,
la hampe légère
de la renouée bistorte, le mouvement tranquille de la paradisie faux lis dans
la prairie, ...blanc, jaune, bleu,
mauve, violet...on en aurait presque le vertige. En redescendant de l'orri de
Baix, au-dessus duquel nous avons pique-niqué – à plus de 2100 mètres – dans
une absolue « fraîcheur »,
la belle angélique sauvage, en fleurs, -
aussi dénommée ici le « coscol »- nous est officiellement,
olfactivement et gustativement présentée par un guide du parc !
Puis sur le conseil du conservateur de la vallée d'Eyne, croisé lui aussi sur notre route, nous confirmons notre choix de traverser le torrent...
et nous
découvrirons plusieurs exemplaires, magnifiquement en fleurs, du lys des
Pyrénées.
Le cours d'eau bondit et rugit doucement, à notre gauche tout le long. La grande gentiane jaune,
l'ancolie, le séneçon, la saxifrage aquatique, les lychnis, les berces des Pyrénées, l'aconit, l'orchis, l'orpin, le lamier, la pédiculaire feuillue, l'éclat candide des ibéris, la curieuse grassette carnivore, le trèfle des Alpes – réglisse-, l'adonis, la joubarbe grignotant le rocher,
Angélique sauvage |
Puis sur le conseil du conservateur de la vallée d'Eyne, croisé lui aussi sur notre route, nous confirmons notre choix de traverser le torrent...
Tout
au long de cette belle promenade notre guide Annie Lompède a patiemment
accueilli ou provoqué les découvertes, incité au daguerreotype ! Ce qui
nous vaut en cette fin juin de beaux clichés, dont certains vous sont proposés
ici.
Notre guide Annie Lompède |
J'avais
organisé cette passeggiata pour répondre, entre autres, à un profond désir de
découvrir Eyne et sa vallée que m'avait exprimé notre présidente, Heidi Urbain,
au creux de l'hiver...Au dernier moment, souffrante, elle n'a pu nous
rejoindre : cette randonnée appelle donc une récidive !
Cécile
Brennan-Sardou
Super le reportage sur Eyne et bien agréable pour ceux qui ne peuvent marcher. Photos sublimes et quels beaux sourires de nos deux organisateurs.
RépondreSupprimerFélicitations à eux deux. Merci à Jean-Yves pour tout ce qu'il a fait et merci à Cécile pour avoir repris l'organisation de nos passeggiate avec brio et ténacité. On attend la suite... passeggiate en musique...??? Perchè non?. Christiane